Vos parents auront-ils besoin de votre aide?
04 avr. 2024
Le jour viendra peut-être où vos parents auront plus de difficulté à gérer leurs finances. Votre aide peut avoir un effet déterminant, que ce soit sous forme de temps, de conseils ou d’aide financière.
Tous les parents ne sont pas à l’aise pour discuter de leur vie financière avec leurs enfants, mais les efforts que vous déployez pour les inciter à le faire peuvent en valoir la peine. Supposons qu’un parent ait un jour besoin d’une assistance médicale privée pour continuer à vivre chez lui, mais qu’il ne dispose pas des économies nécessaires pour s’offrir ce service coûteux. Si vous êtes en mesure d’aider financièrement votre parent, il est important de discuter avec lui de soins de santé bien avant qu’une crise ne survienne. En fait, la qualité de vie de vos parents en dépend.
Gestion de l’argent
Essayez de voir si vos parents s’acquittent bien des tâches financières de base, telles que le paiement des factures et les déclarations d’impôts. C’est particulièrement important si un parent est célibataire ou veuf/veuve, sans que personne ne puisse l’aider. Vous pourriez les aider à se maintenir au courant des questions d’argent courantes.
Tant qu’ils sont sains d’esprit, vérifiez s’ils ont souscrit des polices d’assurance. Si un parent a souscrit une assurance contre les maladies graves, mais qu’il souffre ensuite d’une maladie qui affecte son souvenir de la police, vous voudrez savoir si la couverture existe.
Veillez à ce que vos parents soient conscients des fraudes courantes, car de nombreux escrocs ciblent les personnes âgées. Ils doivent être attentifs à toute demande d’argent ou d’informations personnelles, qu’elle soit faite par courrier, par téléphone, en ligne ou à leur domicile.
Planification de leur succession
Bien que la planification successorale soit du ressort de vos parents, vous pouvez soulever la question si vous soupçonnez qu’ils n’ont pas la situation bien en main. Leurs testaments sont-ils à jour? Si la succession indique un dû important d’impôt sur les actifs, a-t-on discuté avec un professionnel de la gestion de l’obligation fiscale? La personne nommée comme exécuteur testamentaire (représentant personnel, liquidateur ou fiduciaire de la succession, selon la province) est-elle toujours disposée à exécuter les tâches et apte à le faire?
Découvrez si vos parents ont une procuration pour leurs affaires financières, qui est connue sous le nom de mandat au Québec. S’ils n’en ont pas, encouragez-les ou aidez-les à obtenir ce document essentiel. Ils pensent peut-être que leur conjoint ou vous pourriez prendre la relève pour gérer leurs finances s’ils devenaient incapables de le faire, mais cela ne peut se faire sans procuration.
Parlez-en
Vous avez la chance de pouvoir parler directement avec vos parents de leurs finances. Cependant, pour de nombreux enfants, il est plus facile d’aborder le sujet en ayant préparé le terrain.
Vous pouvez évoquer une situation financière réelle concernant un parent ou une autre personne que vous connaissez, ou même une personne ayant fait l’objet d’un reportage. Par exemple, mentionner que la mère d’un ami a perdu des milliers de dollars dans une escroquerie au sujet d’impôts impayés peut mener à une discussion sur la sensibilisation de vos parents à la fraude commise à l’encontre des personnes âgées. Une autre approche consiste à parler de votre propre vie financière, par exemple du fait que vous et votre conjoint avez finalement établi une procuration. Ensuite, vous pouvez demander à vos parents s’ils possèdent ces documents. Quelle que soit la méthode utilisée, il peut être plus facile d’avoir de petites discussions au fil du temps que d’essayer d’avoir une discussion financière en bloc.
Plus tôt vous entamerez la conversation concernant les questions financières avec vos parents, mieux cela vaudra. Dans le cas contraire, vous risquez d’intervenir après l’apparition d’un problème de santé ou d’un problème financier et, dans ce cas, vous vous retrouveriez dans une situation stressante et difficile.
À propos du crédit d’impôt pour personnes handicapées
Il se peut que votre parent ait vécu toute sa vie sans handicap et qu’il ait développé une ou plusieurs déficiences physiques ou cognitives graves au cours de sa vieillesse. Selon la gravité de la déficience, il peut avoir droit au crédit d’impôt pour personnes handicapées, qui peut réduire sa charge fiscale.
Les déficiences couvertes par le crédit relèvent des catégories suivantes : marcher, parler, entendre, voir, s’habiller, se nourrir, éliminer, fonctions mentales et soins thérapeutiques essentiels. Pour être admissible, une personne doit présenter une « déficience grave et prolongée » dans une catégorie ou des « limitations importantes » dans deux ou plusieurs catégories. Par exemple, une personne peut bénéficier du crédit d’impôt si elle a besoin d’aide pour s’habiller en raison d’une polyarthrite rhumatoïde et qu’elle souffre d’une perte d’audition considérable.
Si vous pensez que votre parent est admissible, vous devez soumettre le Certificat de crédit d’impôt pour personnes handicapées à l’Agence du revenu du Canada (ARC), avec la demande certifiée par un médecin ou un spécialiste dans le domaine de la déficience de la personne.