Actions nord-américaines : chroniques sur la volatilité de novembre

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Bonjour à tous. Nous sommes le 1er décembre 2025. Je suis Pete Hofstra et je suis là pour vous offrir une mise à jour sur les actions nord-américaines. Et la voilà. La volatilité que nous observons généralement en septembre ou en octobre s’est manifestée en novembre, ce qui a entraîné une légère correction au milieu du mois, suivie d’une reprise vers la fin du mois. Le TSX a de nouveau surpassé le S&P, ce qui en fait assurément une année solide pour le marché canadien, grâce à la vigueur du secteur des matériaux. L’or et les autres métaux précieux continuent donc de bien performer, propulsant le TSX à la hausse. Mais la question qu’on nous pose constamment (et que vous poserez peut-être ici) est la suivante : l’IA est-elle une bulle? Nous dirigeons-nous vers une correction plus importante? Mettons quelques éléments sur la table et on verra si on peut y voir plus clair. À la fin du mois d’octobre, lorsque de nombreux rapports des Sept Magnifiques ont été publiés, notamment ceux d’Amazon, d’Alphabet, de Microsoft, de Meta et d’autres, l’engagement en faveur des dépenses dans l’intelligence artificielle ne cessait de croître et ils ne pouvaient pas construire assez vite. Ils nous disent tous qu’il y a une file d’attente pour accéder à la puissance de calcul et qu’ils ne peuvent pas obtenir suffisamment de puces pour répondre à la demande existante. Donc NVIDIA a finalement publié, le 19 novembre, je crois, des chiffres phénoménaux; tout ce que vous pouvez souhaiter en tant qu’investisseur ou détenteur d’actions. Ils ont dépassé toutes les attentes. Ils ont relevé les attentes pour l’avenir. Nous parlons d’un carnet de commandes de 500 milliards de dollars, ce qui est absolument stupéfiant – et pourtant, l’action n’a pas progressé. En fait, elle était en hausse après la clôture et avant l’ouverture, puis elle était en baisse, peut-être le lendemain, et n’a pas vraiment bougé jusqu’à la fin du mois. C’est ainsi qu’un récit s’est développé autour de l’idée qu’il s’agirait d’un financement circulaire, comme dans les années 90, avec beaucoup trop de risque. Nous avons donc commencé à décortiquer tout cela. Premièrement, ces actions (Alphabet, Microsoft, Amazon, Meta, NVIDIA) se négocient toutes à environ 25 fois leurs bénéfices, à quelques points près. Donc, si l’on tient à faire une analogie avec les années 90, Cisco Systems serait probablement l’entreprise la plus proche de NVIDIA aujourd’hui, car toutes deux étaient des fournisseurs de matériel informatique pour un secteur en plein essor. Cisco fournissait les commutateurs et les routeurs pour le développement de l’Internet et NVIDIA, comme on le sait, les processeurs graphiques pour le développement de l’IA. Au plus haut, Cisco se négociait à 130 fois les bénéfices, contre environ 25 fois pour NVIDIA et les autres aujourd’hui. Donc, du point de vue de la valorisation, cela ne ressemble pas à une bulle et, du point de vue des attentes de croissance, qui peuvent certainement être liées aux bénéfices, il semble qu’ils ne sont pa en mesure d’atteindre ces attentes de croissance. Je ne pense donc pas que les grandes capitalisations, les méga-capitalisations du marché public, constituent une bulle, mais cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas des gonflements ailleurs. Et comme nous l’avons indiqué, c’est davantage du côté du marché privé. Si vous voulez trouver une jeune pousse surévaluée qui brûle sa trésorerie comme un feu de forêt, ce serait OpenAI. Elle est certainement devenue, ou s’est efforcée de devenir, une pierre angulaire de ce secteur, et il y a certainement des risques associés à cette entreprise. Étant donné qu’elle brûle beaucoup d’argent et a pris de nombreux engagements, elle va devoir lever beaucoup de fonds sur les marchés des capitaux pour respecter ces engagements envers Oracle et envers Stargate, qui est un vaste projet de construction de centres de données, et NVIDIA y a également de l’argent en jeu. Ce risque est bel et bien réel et nous voyons d’autres sociétés du marché privé à la poursuite de trop de capitaux avec pas assez d’occasions – d’où certaines valorisations folles sur les marchés privés. Le capital-investissement est censé faire des choses comme regrouper et consolider des cabinets dentaires, acheter des concessions automobiles et mener à bien des activités qui ne sont pas fortement corrélées aux marchés publics, mais cela ne semble pas être le cas aujourd’hui. Tout le monde semble courir après ce même facteur de risque, y compris le crédit privé qui finance la construction de centres de données – il y a donc certainement des éléments à surveiller. Mais si vous regardez les données objectives, les taux de croissance semblent plutôt bons. Les valorisations ne sont pas excessives pour les méga-capitalisations, donc si vous êtes anxieux, cet espace paraît plutôt solide. Je pense que l’IA va probablement tenir le coup. L’un des nombreux avantages d’être investisseur est d’essayer de démêler le récit médiatique des faits. Ce qui peut arriver avec une société comme NVIDIA, c’est que le marché est en réalité assez restreint, dans la mesure où quelques gros acheteurs et vendeurs contrôlent une grande partie du volume sur le marché. Ainsi, à n’importe moment, que ce soit Capital Group, Fidelity ou quelqu’un d’autre, peut se réveiller et dire : « Oh, nous sommes un peu trop exposés à NVIDIA, ramenons cela au niveau de l’indice de référence pour terminer l’année. » Cela peut générer un volume de ventes suffisant pour être difficile à compenser sur une journée donnée, et le cours de l’action va baisser, simplement parce qu’il y a plus de vendeurs que d’acheteurs. C’est là que le récit se met en marche, suggérant qu’il s’agit d’une bulle, de financement circulaire, que NVIDIA finance simplement ses propres achats de GPU, ce qui n’est pas le cas. Ils ont investi dans l’ensemble de l’écosystème, mais ce ne sont pas eux qui louent des capacités de calcul à OpenAI ou à Microsoft, n’est-ce pas? Donc, une grande partie des interactions inter-entreprises consiste justement en cette file d’attente pour obtenir de la capacité de calcul, et il y a donc des revenus qui proviennent de l’extérieur du cercle. Il faut donc être prudent avec ces récits qui surgissent après qu’un titre a bougé, plutôt que de les considérer comme la cause du mouvement. Selon mon opinion personnelle, et encore une fois, si vous discutez avec tous nos gestionnaires de portefeuille, ils sont tous encouragés à avoir leur propre opinion – mais il me semble que pour ce qui est de NVIDIA, le récit pourrait être plus fautif que l’entreprise elle-même. La dernière chose que je vais peut-être mentionner est que, vers la fin du mois, certains d’entre vous, si vous suivez ce domaine, ont entendu parler des TPU d’Alphabet ou de Google, c’est-à-dire des unités de traitement tensoriel, qui sont à vrai dire les premières véritables concurrentes des GPU de NVIDIA. Certes, AMD et Intel peuvent toutes deux fabriquer des GPU et ont, à différents moments, été considérées comme de véritables concurrentes, mais cette rivalité s’est quelque peu estompée. En revanche, celle-ci est nettement plus sérieuse. Alphabet a développé sa propre unité de traitement pour faire fonctionner les modèles d’intelligence artificielle. Ils y travaillent depuis plus de dix ans et cela commence aujourd’hui à porter ses fruits. Gemini 3 semble fantastique en tant que grand modèle linguistique, et ce que Google a fait (ce qui fait la différence) c’est qu’ils vont mettre ces TPU à la disposition d’autres centres de données, et Meta est en quelque sorte le premier à s’y intéresser de près, ce qui crée assurément une dynamique différente. La question à surveiller est donc la suivante : est-ce que c’est une mauvaise nouvelle pour NVIDIA? Ils ne sont certainement plus les seuls à dominer le terrain, il s’agit donc bien d’une véritable concurrence, mais nous pensons que la demande globale est si forte qu’il y a certainement de la place pour quelques acteurs supplémentaires, et c’est ce que nous devons surveiller. Cette demande globale reste-t-elle aussi forte qu’elle l’est actuellement? Et encore une fois, les données que nous voyons pour l’instant indiquent que oui, la demande se maintient très bien, mais cela ajoute certainement une nouvelle dimension à la situation. Peut-être quelques points rapides. La décision de la banque centrale américaine est attendue la semaine prochaine, mercredi je crois, il n’y aura donc pas de correction importante du marché à moins d’une hausse des taux ou d’un événement externe qui perturberait complètement le marché. Il est donc probable que la Fed procède à une baisse des taux. Il y a des rumeurs selon lesquelles Donald Trump aurait déjà pris sa décision quant à la personne qui sera nommée à la présidence de la Réserve fédérale américaine, probablement quelqu’un de très accommodant. Et donc, même si Jerome Powell, le président actuel, est plutôt prudent ou belliciste (ce qui signifie qu’il ne procéderait pas à d’autres baisses de taux), cela pourrait ne pas avoir d’importance si tout le monde croit que le prochain président sera beaucoup plus réceptif à l’influence de Donald Trump et cherchera à en faire davantage pour stimuler la croissance économique en baissant les taux. La dynamique sera donc intéressante à l’approche de la fin de l’année. Les consommateurs semblent bien aller. Je pense que Microsoft a publié quelques données préliminaires sur le Vendredi fou, avec une légère hausse d’environ 4 % à 6 %, ce qui n’est pas phénoménal, mais acceptable. Allons-nous donc assister à un petit mouvement haussier de Noël? Je pense que beaucoup d’entre nous préféreraient simplement consolider les gains réalisés et ne rien faire de trop perturbateur à l’approche de la fin de l’année. J’allais parler un peu du Bitcoin, mais vous savez quoi, cela commence à devenir un peu long, je vais donc garder cela pour plus tard, si ce n’est pour dire que le Bitcoin lui-même est un actif risqué. C’est comme ça qu’il se négocie. Franchement, c’est comme ça qu’il s’est toujours négocié. Il ne se comporte pas comme l’or, mais nous en reparlerons plus tard. Si vous n’êtes pas un adepte du Bitcoin, il est important de chercher des cas d’utilisation en dehors de l’Amérique du Nord. Si vous êtes un fervent partisan du Bitcoin, cela vous rappelle qu’il faut être prudent et vigilant quant à l’importance que vous accordez à cet actif du futur, car oui, il est certainement considéré comme spéculatif et la demande en puissance de calcul se déplace vers d’autres domaines, ce qui fait que le coût de minage du Bitcoin a certainement augmenté. Il faut donc un prix plus élevé pour qu’il soit viable, ce qui comporte certainement des risques, mais nous y reviendrons peut-être plus tard. À ce stade, je ne vous recontacterai pas avant la nouvelle année, alors je vous souhaite à tous de joyeuses fêtes. Prospérité, santé et bonheur à vous tous, passez un excellent Nouvel An et nous nous retrouverons en 2026. Portez-vous bien.

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