22 juillet 2025
Les marchés des actions mondiaux demeurent à la croisée des chemins, influencés par l’incertitude des politiques, les développements géopolitiques et l’évolution des fondamentaux économiques. Malgré la persistance de la volatilité, le règlement potentiel de plusieurs conflits géopolitiques majeurs, conjugué à des signes de soutien budgétaire et monétaire dans des régions clés, offre un optimisme prudent aux investisseurs.
Après un premier semestre mouvementé, certains signes indiquent que les risques géopolitiques pourraient s’atténuer au cours des prochains mois. Des avancées diplomatiques discrètes mais significatives suggèrent une désescalade potentielle à la fois dans le conflit entre la Russie et l’Ukraine et dans les tensions plus larges au Moyen-Orient, en particulier entre Israël et l’Iran. Un règlement, ou même un cessez-le- feu durable, pourrait apporter une stabilité bienvenue aux marchés énergétiques mondiaux et au sentiment de risque global, ce qui pourrait constituer un vent favorable pour les actions dans toutes les régions.
Cependant, des risques subsistent. Les tensions commerciales entre les États-Unis et leurs principaux partenaires, notamment la Chine et l’Union européenne (UE), devraient se poursuivre. Le recours continu de l’administration Trump aux tarifs douaniers comme outil de négociation, en particulier dans le domaine des technologies stratégiques, devrait créer une incertitude à court terme. Des mesures de rétorsion de la part de la Chine ou une intensification des tensions avec l’Union européenne pourraient peser sur les chaînes d’approvisionnement mondiales dans les secteurs manufacturier et technologique. Nous nous attendons à ce que les tarifs douaniers restent un risque de premier plan tout au long du troisième trimestre, ce qui pourrait atténuer la confiance des investisseurs dans les secteurs axés sur l’exportation.
Dans un contexte de croissance atone et de pression croissante pour augmenter les dépenses de défense, plusieurs gouvernements européens se tournent vers des politiques favorables à la croissance. L’Allemagne et la France ont toutes deux mis en place des plans de relance budgétaire ciblant l’infrastructure, la défense et l’énergie verte. Ces mesures, combinées à une attitude plus accommodante de la Banque centrale européenne, améliorent les perspectives de la zone euro.
La baisse des taux et les mesures de relance en Europe pourraient stimuler la valorisation des actions, en particulier dans les secteurs cycliques tels que l’industrie, la construction et les biens de consommation discrétionnaire. Une meilleure visibilité des bénéfices et une relative stabilité politique devraient soutenir une amélioration continue des marchés.
États-Unis
Les actions américaines sont restées résilientes, soutenues par un marché du travail stable et des dépenses de consommation constantes. L’indice S&P 500 s’est complètement redressé après la correction qui a suivi l’annonce des tarifs douaniers par M. Trump le « Jour de la libération ». L’optimisme est de retour dans le secteur technologique, où les dépenses et les investissements continus dans l’intelligence artificielle ont contribué à porter le marché à un sommet historique.
Canada
Les actions canadiennes ont profité du rebond des prix de l’énergie et de l’amélioration du sentiment à l’égard de l’ensemble des produits de base, ce qui a propulsé le TSX vers de nouveaux sommets. Le cycle prudent de réduction des taux de la Banque du Canada devrait soutenir la croissance intérieure et pourrait contribuer à stimuler l’activité dans le secteur du logement et les dépenses de consommation. Toute désescalade du conflit au Moyen-Orient apporterait de la stabilité aux marchés de l’énergie et pourrait également accroître la demande pour les exportations et les ressources canadiennes.
Europe
Alors que nous entamons la seconde moitié de l’année, les actions européennes se démarquent comme un potentiel point positif. Avec une inflation et des taux d’intérêt orientés à la baisse, accompagnés de programmes de relance qui commencent à produire leurs effets, la région pourrait enfin sortir de sa phase de faible croissance. À moins d’une reprise du conflit, d’une escalade tarifaire ou d’une forte hausse des prix de l’énergie, nous prévoyons une amélioration continue, en particulier en Allemagne, en France et dans les pays nordiques.
Chine
Au second semestre de 2025, le ralentissement de l’élan de la croissance chinoise mérite d’être surveillé de près. Les exportations et les dépenses de consommation devraient ralentir après une forte hausse des exportations en prévision d’une éventuelle hausse des tarifs douaniers américains. Au niveau national, les programmes de soutien à la consommation ont été réduits vers la fin du deuxième trimestre et il est peu probable qu’ils soient reconduits au troisième trimestre 2025. Sur une note plus positive, le repli pluriannuel du marché immobilier et les pressions déflationnistes semblent toucher à leur fin. D’un point de vue d’investissement, plusieurs tendances sectorielles, telles que la « nouvelle » consommation (c.-à-d. les dépenses stimulées par les milléniaux), les voyages, et la poursuite des investissements dans l’intelligence artificielle et l’informatique en nuage, demeurent solides.
Marchés émergents
Une diversification à l’extérieur des États-Unis, un positionnement relativement modéré sur les marches émergents et des valorisations attrayantes laissent présager un rendement supérieur des marchés émergents par rapport aux États-Unis au second semestre de l’année.
Le troisième trimestre présente une toile de fond prudemment optimiste pour les actions mondiales. L’atténuation de certains risques géopolitiques, combinée à des politiques monétaires plus accommodantes et à une expansion budgétaire en Europe, pourrait soutenir un ton favorable sur les marchés.
Cependant, les différends tarifaires actuels, les pressions inflationnistes persistantes et l’incertitude politique, particulièrement aux États-Unis, appellent les investisseurs à maintenir une approche sélective et diversifiée. Nous continuons de recommander une répartition mondiale équilibrée, avec un biais en faveur des régions bénéficiant d’un soutien politique (Europe), d’une exposition stable aux produits de base (Canada) et d’une innovation structurelle (certains secteurs aux États-Unis et en Chine). La gestion des risques et l’attention portée aux valorisations demeurent essentielles à mesure que nous traversons cette phase de transition du cycle économique mondial.
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Peter Hofstra, vice-président principal, co-chef des marchés boursiers – Recherche, et gestionnaire de portefeuille, apporte à l’équipe chargée des marchés boursiers une expérience approfondie en matière d’investissement et de direction d’entreprise. Peter s’est joint à Gestion mondiale d’actifs CI (GMA CI) en 2017 à titre de gestionnaire de portefeuille principal. Immédiatement avant de rejoindre GMA CI, il était directeur des investissements et directeur général de la recherche en investissements chez Manitou Investment Management, une société spécialisée dans la gestion des fonds de clientèle privée et institutionnels. Il a également cofondé une société d’investissement en technologies propres, qui a été rachetée par Manitou. Avant Manitou, Peter était gestionnaire de portefeuille dans une grande société de fonds communs de placements, où il cogérait un fonds d’actions américaines et était le gestionnaire principal d’un fonds de science et de technologie. Avant d’entamer sa carrière d’investisseur, Peter a participé à la création d’une entreprise technologique qui a été introduite en bourse et où il a occupé le poste de vice-président de la recherche et du développement et était un dirigeant de l’entreprise. Peter détient le titre de CFA et possède un baccalauréat en chimie ainsi qu’un doctorat en génie physique.
Robert a rejoint Gestion mondiale d’actifs CI en 2011 et a commencé sa carrière dans le secteur des investissements en 1983. Il est le gestionnaire de portefeuille du Mandat privé croissance d'actions internationales CI et le gestionnaire de portefeuille principal du Fonds de répartition de l'actif canadien CI et du Fonds mondial d'actions et de revenu CI. Avant de rejoindre CI, Robert était gestionnaire principal de plusieurs fonds communs de placement chez Fidelity Investments, dont les actifs sous gestion combinés dépassaient 20 milliards de dollars. Robert est titulaire d’un baccalauréat ès sciences en finance de la Northern Illinois University, d’un MBA de la Northwestern University et du titre d’analyste financier agréé (CFA).
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